• La pensée de Parménide

     

    Que nous dit PARMENIDE ?
    1)- l'être est .Le non être n'est pas, il ne peut pas être pensé.
    On ne peut pas penser ce qui n'est pas.



    Car : « C'est la même chose ce qui peut être pensé et ce qui peut être »

    2)- L'être n'a pas de commencement car à un moment il aurait fallu qu'il ne fut pas, ce qui est impossible car du non être il ne peut pas sortit de l'être. Il faut que
    « cela soit pleinement ou pas du tout »

    3)- Il n'y a pas de milieu entre être et n'être pas. Donc il ne peut pas y avoir de mouvement. Toute évolution implique en effet disparition de quelque chose et naissance d'autre chose.
    Il ne peut avoir de naissance car quelque chose viendrait du non être.

    4)- « Ce qui est » est éternel, il ne s'agit pas seulement de durée infinie, il s ‘agit de ce qui est hors du temps.
    L'être ne peut donc pas plus périr qu'il n'a pu naître, il ne devient donc pas.

    5)- Une fois que c'est, c'est continu. L'être est un « continuum »
    L'être est nécessairement indivisible. Il ne peut donc pas se composer de parties, car entre ces parties il y aurait du non être.
    Autrement dit le vide n'existe pas.



    LES CONSEQUENCES PHILOSOPHIQUES

    Ces déductions rigoureuses sont pourtant opposées au témoignage des sens.
    Tant pis pour les sens, répond PARMENIDE.

    Pour la première fois la cohésion interne de la pensée est considérée comme une preuve suffisante et péremptoire de vérité.
    On pose au départ une proposition évidente et ce qui en résulte nécessairement est nécessairement vrai.


    <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="LA VERITABLE REALITE">"LA VERITABLE REALITE</st1:PersonName> EST CE QUI PEUT ETRE PENSE"


    Ce n'est pas le témoignage des sens.

    Cette position aura des conséquences durables sur la pensée
    Philosophique occidentale, nous la retrouveront chez PLATON
    Mais aussi chez DESCARTES.



    LES CRITIQUES.

    Les sophistes :

    GIORGIAS il parodie le raisonnement parménidien cette sorte d'emmurement du lecteur derrière les arguments dans un traité volontairement grotesque :



    "Et au reste, l'être n'est pas. Car si l'être est, il ne peut être que dérivé ou non dérivé ou les deux à la fois, or il n'est ni dérivé ni non dérivé, ni les deux à la fois. Donc l'être n'existe pas
    Si l'être est dérivé il n'a aucun commencement quel qu'il soit.
    Il ne peut non plus être à la fois non dérivé et dérivé, ces propositions se détruisent l'une l'autre et si l'être est non dérivé il n'est pas né, et s'il est né il n'est pas non dérivé.
    Donc puisque l'être, n'est ni dérivé ni non dérivé l'être n'est pas né et s'il est né il n'est pas non dérivé.

    Puisque l'être n'est ni dérivé ni non dérivé, ni l'un ni l'autre, l'être ne saurait exister...
    "


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