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Par
Philotès dans
Doctrines Philosophiques le
26 Juillet 2006 à 14:57
L'EPICURISME.
EPICURE
Bonheur et plaisir.
Cette doctrine est souvent interprétée à tort comme une philosophie de « bon vivant » cherchant le plaisir avec excès. En réalité, il s'agit d'une philosophie d'équilibre basée sur l'idée que toute action entraîne à la fois des effets plaisants (positifs) et des effets amenant la souffrance (négatifs). Il s'agit donc pour l'épicurien d'agir sobrement en recherchant les actions amenant l'absence de douleur, d'où doit découler le plaisir négatif de cet état de repos (ataraxie) ; c'est pourquoi l'excès doit être évité car il apporte la souffrance. Sans être une philosophie morale hédoniste, cette pensée ne recommande pas l'ascétisme s'il a des conséquences nuisibles.
Épicure défend un mélange de joie tempérée, de tranquillité et d'autosuffisance. Le plaisir est le bien, et les vertus servent d'instruments. La vie selon le plaisir est cependant une vie de prudence, de bien et de justice.
La classification des désirs
La morale épicurienne est une morale qui fait du plaisir le bien, et de la douleur le mal. Pour atteindre le bonheur (l'ataraxie), l'épicurien suit les règles du quadruple remède :
-La mort n'est pas à craindre ;
-La douleur est facile à supprimer ;
-Le bonheur est facile à atteindre ;
Épicure classe ainsi les désirs :
Classification des désirs selon Épicure Désirs Naturels :
Nécessaires :
Pour le bonheur (Ataraxie)
Pour la tranquillité du corps (protection)
Pour la vie (Nourriture, sommeil)
Simplement naturels :Variation des plaisirs, recherche de l'agréable
Désirs Vains :Artificiels
Ex : richesse, gloire
Irréalisables :
Ex : désir d'immortalité
Cette classification n'est pas séparable d'un art de vivre, où les désirs sont l'objet d'un calcul en vue d'atteindre le bonheur. Pour le comprendre, il faut se rappeler l'atomisme : plaisir et douleur, dans cette conception, sont des accidents, ils n'existent pas au niveau des atomes, mais seulement au niveau de la conscience. À partir de là, il est naturel de juger bon le plaisir et mauvaise la douleur, puisque tous les êtres cherchent le plaisir. Ce sont nos sentiments qui nous indiquent que le plaisir est désirable. C'est une conscience naturelle, et notre constitution fait que nous cherchons le bonheur nécessairement.
Mais, pour le calcul des plaisirs, tout plaisir n'est pas digne d'être choisi : le plus grand des plaisirs est la suppression de toute douleur. En conséquence, on doit éviter certains plaisirs, et même accepter certaines douleurs.
Épicure fait également la distinction entre les plaisirs mobiles et les plaisirs statiques. Le plaisir statique est un état corporel et psychologique où nous sommes libérés de toute douleur, le bonheur est à son comble. Le plaisir mobile, en revanche, ne dure que le temps de son activité. Une vie qui suit ces plaisirs, comme les cyrénaïques, consiste à remplir une jarre percée. Les plaisirs mobiles sont donc en réalité subordonnés aux plaisirs statiques.
En fin de compte, le principe le plus important de la doctrine d'Épicure est de vivre selon la prudence quand on cherche le plaisir. La libération des troubles (ataraxie) est la marque suprême du bonheur : elle renvoie au quadruple remède ; vivre sans peur, avec les plaisirs de l'amitié et de nos souvenirs, en supprimant les fausses croyances sources d'angoisse et les douleurs évitables.
Mort et philosophie
Ne pas craindre la mort est une marque de sagesse. La crainte, on l'a vu, est surtout la conséquence de la superstition. La psychologie d'Épicure doit permettre de supprimer toutes les superstitions qui se rapportent à l'âme : la mort est une extinction complète, elle n'est rien pour nous. On ne doit donc pas laisser la peur ruiner notre vie. Quelques arguments :
- être mort n'est pas pire que de n'être pas encore né ;
- la survie personnelle est impossible (cf. psychologie) ;
- l'enfer est une projection des terreurs morales de cette vie ;
- la vie bien vécue est un exercice en vue de la mort ;
- la durée de notre vie est insignifiante ;
- une vie vraiment achevée n'est pas augmentée par un temps infini.
Le désir de vivre n'est pas rationnel ; si notre vie est parfaite, notre accomplissement dans la vie de tous les jours ne sera rien de plus si nous sommes immortels. C'est donc la qualité de la vie qui prime, la qualité du bonheur, et non la quantité.
En conclusion de cette pensée : la philosophie est une activité qui produit la vie heureuse.
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Des petites choses simples de la vie mènent au bonheur en effet ! Mais l'on perd de plus en plus cette notion ! quel dommage car en effet la durée de notre vie est insignifiante Jolie conclusion : "la philosophie est une activité qui produit la vie heureuse". Bisous