• "La conscience de la mort est-elle le propre de l'homme ?"

    "S'il y a une spécificité de la manière proprement humaine d'exister,
    par opposition à la simple « vie » animale, elle tient peut-être à ce que nous autres hommes savons que nous allons mourir."
    PHILOSOPHIE LE MANUEL (EDITIONS ELLIPSES)

    Il existe une pulsion de mort, comme la faim et la soif, que nous ressentons lorsque notre organisme est atteint d'une maladie mortelle.
    Quand on a soif nous ressentons une impérieuse envie de boire,
    Là, le message est tout aussi clair, il nous dit :
    « Fait quelque chose ou tu vas mourir. »
    Dans ces moments là, la mort se lit dans votre regard.
    Pour avoir vu ce regard dans les yeux d'un animal qui allait
    mourir, je suis persuadé qu'ils ressentent aussi cette pulsion.

    Dans la vie de tous les jours, la mort est quelque chose d'assez abstrait et la plupart des gens vivent comme s'ils étaient immortels. Nous ne pouvons pas savoir si les animaux ont conscience qu'ils sont mortels.
    Mais rien ne nous autorise à penser qu'ils ne le savent pas.
    Comme pour les humains l'instinct de conservation accompagne leur vie.
    De leur conscience nous ne savons rien.
    Nous ne devons pas oublier à quel point ils nous demeurent étrangers.


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  • A partir du moment où il a abandonné l'héliocentrisme GALLILLE à pu comprendre ce qu'il observait.


    C'est la terre qui tourne autours du soleil et non l'inverse, KANT en a déduit qu'il ne fallait pas s'en tenir aveuglément à ARISTOTE et à la tradition. Mais se servir de sa raison.


    "La raison est une faculté de l'esprit humain dont la mise en œuvre nous permet, en suivant des règles ou des normes, de fixer des critères de vérité et d'erreur..."
    Angèle Kremer Marietti
    (Colloque « Kant et la modernité » - Tunis, 17-19 mars 2004).

    "Certes, on peut dire que Kant est dépassé puisque Newton l'a été, mais on peut reconnaître néanmoins que l'esprit scientifique analysé par Kant demeure la base incontournable de la science contemporaine et que, ne serait-ce que de ce point de vue, Kant a un rapport indiscutable à notre modernité. J'irai encore plus loin, j'affirmerai qu'au-delà et même indépendamment de Newton, Kant était déjà notre contemporain, ou du moins qu'il a anticipé de manière très estimable notre esprit scientifique, et cela en développant sa philosophie."

    C'est exact que lorsque qu'on lit les auteurs avant KANT, on n'a pas cette impression que l'on trouve chez lui de lire un contemporain.
    Kant est "moderne" dans sa pensée et pour cause, il est un de ceux qui ont ouvert la voie, c'est nous qui le suivons.

    Comme Newton, KANT est "dépassé"
    Les loi de la mécanique de Newton restent toujours valables, même si elles ne rendent compte que partiellement de la réalité.


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  • "Comment peut-on apprendre la philosophie ? Ou bien l'on déduit les connaissances philosophiques des premières sources de leur production, c'est-à-dire des principes de la raison; ou bien on les apprend de ceux qui ont philosophé. Le chemin le plus facile est le second. Mais ce n'est pas à proprement parler de la philosophie. Supposons qu'il y ait une vraie philosophie : en l'apprenant, on ne posséderait encore qu'une connaissance historique. Un philosophe doit savoir philosopher, et pour cela il ne lui est pas nécessaire d'apprendre la philosophie, sous peine d'être incapable de porter un quelconque jugement. On croit par exemple que tout ce que dit Platon est vrai car on ne peut remettre en question l'acquis. Mais quand bien même j'apprendrais une vraie philosophie, je ne devrais pas pour autant m'estimer capable de philosopher. Mais il n'y a pas non plus de vraie philosophie de ce genre. Si nous apprenons à philosopher, nous ne pouvons alors considérer tous les systèmes de la philosophie que comme l'histoire de l'usage de notre raison, et comme les objets de l'exercice de nos facultés critiques."

    Emmanuel KANT


    Les cyniques pensaient que la philosophie ne s'apprenait pas !

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  • 10/11/2006
    « Vu à la télé », un homme,
    s'insurgeant contre le défilé de la GAY PRIDE qui devait avoir dans les rues de JERUSALEM s'est écrié indigné:  
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>
    JERUSALEM EST UNE VILLE SAINTE. !
    <o:p> </o:p>
    Vouloir faire une GAY PRIDE dans le baril de poudre qu'est cette ville lieu « saint » des trois religions monothéistes, c'est à l'évidence manquer de bon sens.
    Mais ce qui m'a choqué c'est le ton péremptoire de cet homme qui disait
    avec la même certitude JERUSALEM EST UNE VILLE SAINTE comme s'il aurait dit
    « JERUSALEM EST UNE VILLE ANTIQUE »  ou « LE CIEL EST BLEU »
    Pour ceux qui ne sont pas croyants cette affirmation semble surréaliste.
      
    Cette équivalence entre une affirmation qui relève de la croyance, et une certitude relevant d'une évidence des sens, voilà ce qui est choquant quand on a pratiqué un peu la pensée de KANT pour qui croire et savoir sont deux choses complètement différentes.
      

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  • 1887-PETITION DES ARTISTES CONTRE LA TOUR EIFFEL

    « Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu'ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l'art et de l'histoire français menacés, contre l'érection, en plein cœur de notre capitale, de l'inutile et monstrueuse tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d'esprit de justice, a déjà baptisée du nom de « Tour de Babel ».

    KANT ET L'ESTHETIQUE.

    Actualité de KANT

    « En jetant par erreur un sac poubelle qui faisait partie d'une exposition de la Tate Britain à Londres, une femme de ménage vient, sans le savoir, de défier la doctrine développée dans la Critique de la faculté de juger (1790), et de prendre part, en acte, à plus de deux siècles de débats esthétiques.
    Le sac poubelle, qui a été récupéré dans les ordures du musée avant de disparaître définitivement, était une œuvre de l'artiste allemand Gustav Metzger intitulée Nouvelle création de la première présentation publique d'un art auto-destructif (1960). Placé sous une table recouverte de débris divers, le sac contenait des morceaux de carton et des vieux journaux. .

    Selon Kant, «est beau ce qui plaît universellement et sans concept». Autrement dit : le jugement esthétique serait subjectif et universel ; sans concept, le beau plairait indépendamment de tout savoir préalable, il se situerait dans le sujet, et non dans l'objet.
    En clair la beauté est dans l'œil de celui qui regarde, et non dans ce qui est regardé !
    Il faut nuancer dans la phrase :
    « ce qui plaît universellement »
    On doit réduire le mot universellement à une époque donnée et à une société donnée.Ce qui plait à certains ne se trouve pas nécessairement beaux pour d'autres Van GOGH n'a pas vendu un seul tableau de son vivant,alors qu'à notre époque il est l'un des peintres le plus cher, et le plus universellement apprécié.

    A l'inverse tout se démode et ce qu'on trouve beau aujourd'hui ne le sera peut-être plus demain .
    Cependant KANT à raison quand il dit que l'esthétique ne procède pas par concept. C'est à dire que quelque chose ne puisse être beau que par rapport à un existant.

    "En affirmant enfin qu'il est «sans concept», Kant situe le beau du côté du sentiment plus que de la connaissance. Mais là encore, la théorie est mise à mal par les faits. Non seulement la connaissance permet d'enrichir et d'étendre le registre des sensations, de mettre en évidence les ressorts de la valeur esthétique d'un objet, mais, avec des œuvres comme celles de l'Arte povera, de l'art conceptuel, ou du Nouveau Réalisme, un savoir est devenu nécessaire pour tout bonnement distinguer une œuvre d'art d'un objet banal.
    Oui le goût peut-être formé.
    Cette formation du goût qui augmente nos sensations et les enrichies ne crée pas « un catalogue » dans lequel nous allons puiser pour rechercher par analogie ce qui doit être beau.
    La beauté ne provient pas d'une opération mentale de reconnaissance, mais est bien du domaine de la sensation et de l'émotion. Peut-être ressenti comme beau quelque chose d'absolument nouveau par rapport à ce que nous connaissons.

    "Le beau ne serait beau qu'à être partagé" <
    Ou tout au moins partageable.

    Ces commentaires font suite à un article de Monsieur André Rouille
    Pour ceux qui voudraient lire le texte complet, sur le sac poubelle, il se trouve sur le site :
    www.paris-art.com/edito_detail-andre-rouille-


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